Certains rêvent de devenir journalistes, Paul, lui, n’avait pas droit aux rêves comme tout le monde. Il a fait un choix, il l’a assumé, et aujourd’hui il en revendique pleinement la responsabilité. Dès ses premiers mots, en français, puis en arabe, en allemand, en anglais… les langues sont devenues pour lui des territoires naturels, des passerelles vers les autres. Très jeune, il découvre la force des récits, des images, de la parole et décide qu’il ne resterait pas spectateur du monde.
Porté par un environnement familial stimulant, Paul développe une vision sensible, lucide et profondément humaine. Alors qu’il n’est encore qu’en classe de troisième, il franchit les portes de la SNRT pour un premier stage. Ce n’est pas une initiation: c’est une révélation. Il observe, capte, comprend que le journalisme n’est pas un métier d’ego, mais de transmission. Il choisit la parole comme d’autres choisissent le silence en conscience./
Dans un parcours semé d’obstacles souvent invisibles, Paul n’a pas avancé pour inspirer. Il a avancé parce qu’il n’avait pas le choix, parce qu’il refuse d’être défini par une différence./
Là où d’autres ont baissé les bras, il a relevé le défi. Dans les journaux, il propose des sujets, rédige des articles, ou questionne. C’est un extraordinaire connaisseur du terrain: rigoureux, réactif et engagé./
Aujourd’hui, Paul interroge le monde avec un regard attentif, porté par la conviction que notre humanité se construit grâce au vivre-ensemble. Pour lui, on ne peut être pleinement humain qu’en reconnaissant l’humanité des autres. L’auréat d’une grande école de journalisme, Paul est un créateur de contenus audiovisuels, il manie aussi bien la caméra que le micro. Il parle pour ceux qu’on oublie d’écouter. Il tente de changer les représentations sur le handicap mental.
Paul n’est pas un symbole, c’est un acteur du réel engagé. Un journaliste qui croit à l’intelligence du cœur autant qu’à celle de l’esprit.